Salut El Bilou,
Tu nous as laissé dans un drôle de monde. Mais le printemps est là .Et le premier rosé avait un goût de trop peu .Même pour les saisons, pour les cycles il y a des (re) premières fois que l’on voudrait toujours partager avec des experts. Expert en cruchonets et autre flacons.
Je pense à Brassens et ses copains d’abord, ce fameux trou que tu nous as laissé et qui ne se refermera jamais, ta fêlure, ton éclat, ton éclair nous manquent.
Nous avons fait des enfants, nous avons divorcé à la pelle ce qui ne nous empêche de continuer à aimer et de rechercher dans l’œil de l’autre cette petite lueur qui guide… Pour combien de temps ?
Nous ne prenons plus l’avenue du littoral à contre sens à pas d’heures, et quand nous nous rendons dans des soirées mondaines, nous n’avons plus sous le bras un jambon de Parme tombé du camion et un grand couteau pour le partager.
Mais nous en avons le souvenir ; Tu es en quelques sorte le talisman de nos vieux jours naissants, et si nous devenons de vieux cons, viens nous réveiller, viens nous chatouiller les pieds, communiques nous un peu de ta fantaisie que diable !
Tu n’auras jamais 50 ans, tes enfants ne te diront jamais, quand tu écoutes un vieux slow avec un œil de tsigane, c’est ringard .Tu fais partie de cette nostalgie qui ne devrait pas être.
En ce jour de triste anniversaire, je te serre virtuellement très fort, pour garder un peu de ton humanité.
Facebook n’est pas une montagne un col ou chacun dépose un galet en signe de passage, mais je sais que quand et où que l’on t’évoque, un peu comme l’eau que l’on verse sur un thé aux saveurs subtiles, ton souvenir est là comme un rire qui nous revient à l’oreille.
RIP mon grand
Bendel