Le visage est pure,le nez un début de cyranisme, mais un beau nez quand même . Une petite ceinture en cuir qui soutient un pantalon en toile,Un peu comme un sac qui contient des jambes.
Une immense braguette lui fait un deuxième nez .Et les poches avants, deux fentes qui font des yeux chinois.
1947,tout cela doit être mort ou très vieux.
Il portent en coutume ,des jonquilles tout autour d’eux ,autour du cou,accroché au cadre de leur vélo.
Devant , elle sourit, montre ses dents .
Deux couples, ils regardent demain,dans l’instant, satisfaits de la cueillette.
Tous, sauf une jeune fille seule, au milieu, qui se mord les lèvres dans l’attente .
Il y a de la joie sur fond de ciel bleu.
Derrière, un moulin à vent, les pales en squelette, sans voiles.Il s’est arrêté pour mieux saisir l’instant de leur jeunesse et des fleurs.
Les colliers de jonquilles ,route de Montgeron Robert Doisneau
